Adolescent

Dans le suivi psychothérapeutique, les ados sont des patients intransigeants qui n’hésitent pas à dire ou montrer leur enthousiasme comme leur irritation. Ils sont autant sévères avec le thérapeute qu’ils le sont envers eux-mêmes et le travail n’en est que plus opérant.

Les outils sont variés et, si pour certains, le dialogue en face à face convient et rassure, pour d’autres, il faudra se saisir de leurs propres médias (jeux, vidéos, musique), de leurs propositions d’échange (jeu de rôle, écriture, dessin). Dans la limite de l’éthique et de la déontologie, on fait feu de tout bois et c’est passionnant !

Pourquoi est-ce différent de la psychothérapie d’adulte ?

L’adolescence est une période plus ou moins longue qui sépare l’enfance de l’âge adulte. Dans cette zone un peu floue s’opère une véritable métamorphose psychique et physique qui suscite de nombreux questionnements identitaires (qui suis-je ?), identificatoires (A qui ai-je envie de ressembler ?) et relationnels (avec qui ai-je envie de m’assembler ?).

L’adolescent devient un étranger dans sa propre maison. Étrange face à lui-même dans le miroir, mais aussi pour sa famille qui peine à reconnaitre le petit enfant qu’il était encore hier.

La famille reste un repère important pour l’adolescent mais sa fonction change. Chez l’ado, le besoin d’émancipation se fait plus pressant. La famille ne peut plus, ne doit plus, être tout pour lui. Si tel est le cas, c’est un motif de consultation manifeste (on parle d’Hikikomori à la française).

Il s’agit pour l’adolescent de s’émanciper du modèle familial par l’expérimentation du monde extérieur. L’ado est tiraillé entre loyauté familiale et désir d’ailleurs.

Nous les adultes, savons que ces deux attachements peuvent coïncider, pour l’adolescent c’est nouveau, ça bouscule, ça conflictualise. Cet inconfort peut faire naître agressivité, isolement, symptômes corporels, ou addictions qui sont le signe d’une souffrance non négligeable. Le conflit est normal et, sur certains points, nécessaire. Il ne doit toutefois pas être banalisé lorsque l’inconfort devient souffrance, violence ou douleur physique.

Les principales problématiques que je rencontre

  • Anxiété, Angoisse,
  • Troubles de l’humeur,
  • Sentiment d’étrangeté, de différence,
  • Isolement,
  • Difficultés de séparation,
  • Sentiments dépressifs, idées noires ou suicidaires,
  • Manque de confiance en soi et d’estime de soi, Timidité excessive,
  • Sentiment de colère, violence, conduites à risque (scarification, toxiques, fugues),
  • Questionnements identitaires, problématiques sexuelles,
  • Phobie scolaire, conflits à l’école, échec scolaire,
  • Troubles alimentaires,
  • Troubles du sommeil.